22 octobre 2012

Une ame en peine dans un corps sain

Cette semaine, comme il n'y avait rien de bien à la télé (J'attends impatiemment le retour de "The Newsroom" et "Parenthood") je me suis lancée dans un projet de réhabilitation de moi-même auquel j'ai relativement assez peu de chance de survivre. C'est une sorte de combo diabolique dont je vous explique les composantes: régime + arrêt de fumer. Je suis trop une héroïne. Le programme en est à son début mais j'ai bon espoir, eu égard à mes premières réactions psychologiques et physiologiques, de décéder dans les jours prochains.

Le plus dur dans le régime, c'est surtout le régime. Sinon, maigrir c'est plutôt une chouette impression. Genre un truc dont on est sûre que ça doit être totalement enivrant de ressentir, mais qui quelque part nous échappe complètement. Depuis le temps que je dis "je me mets au régime" en étant intimement persuadée que la seule annonce de ce postulat inéluctable sera suffisant à glacer d'effroi mes cellules graisseuses et à produire une rétraction immédiate des ces petites saletés boursoufflées, il serait temps que je devienne adulte dans ma petite tête de linotte lipidifiée. La déclaration de régime comme d'autre déclarent la guerre n'a AUCUN impact sur le poids.

25 janvier 2012

Comment se retrouver dans une relation stable à l'insu de son plein gré

Donc après mon joyeux divorce d'avec mon hareng saur, je m'étais mis en tête de me lancer dans une occupation à but non lucratif dont le dessein inavoué était de réduire mon estime de moi à une dimension qui ferait passer un proton pour un mammouth: la collection de tarés en tout genre, avec une prédilection particulière pour les narcissiques pervers, les Don Juan en goguette et les immatures chroniques.
J'en étais là de mes échecs retentissants, tout à fait satisfaite d'un résultat qui dépassait de loin toutes mes espérances, quand je tombai, tout a fait par hasard et un peu comme on se ramasse sur le trottoir parce qu'on est occupée à déchiffrer les panneaux des soldes,  sur un gentil monsieur qui ne me voulait aucun mal, ce qui le rendit immédiatement suspect à mes yeux. Intègre, attentif, intelligent, cultivé et compréhensif. Donc l'horreur si on a pour ambition d'être perpétuellement déçue et qu'on a la propension à  choisir des partenaires dont l'objectif est de se foutre de votre gueule. Ouais c'est plus cool de dire "un mec", "monsieur" ça évoque tout de suite le bonbon pédophile, mais parfois, monsieur ça veut dire gentleman en français. En swahili ça donne "mheshimiwa" et en yiddish "mentsh", mais aujourd'hui tout le monde se tape d'approfondir son côté anthropologue, ce qui est bien dommage ma foi. Aucun rapport.

17 janvier 2012

Lettre à mon cul

Tu me vois tout à fait mortifiée de devoir m'adresser à toi en ces termes crus et peu amènes, mais parfois, la coupe (taille basse de mon jean) est pleine et un débordement agressif me semble être la seule façon de t'adresser mes doléances. Vois-tu, dans cette relation intime qui nous lie depuis ma plus tendre enfance, j'ai la désagréable impression de n'être qu'un soutien à tes ambitions expansionnistes. Le reste de mon corps, délicatement proportionné, ressemble à un paisible paysage verdoyant aux fleurs ondulant sous une brise printanière, le tout suivant une ligne logique et homogène quand soudain, incongrus, se détachent de cet agencement harmonieux deux monts qui ne sont pas sans évoquer ceux de l'Atlas desquels sont originaires une bonne partie de mes charnus chromosomes.