26 décembre 2011

A Christmas day in Jerusalem - Promenade en photos

Pendant cette joyeuse période de fêtes, j'ai profité d'un jour de vacance que je me suis octroyé unilatéralement pour aller gambader dans les rues de la vieille ville et prendre quelques photos afin de vous faire découvrir ma ville. A l'intérieur des murailles, Jérusalem est divisée en quatre quartiers, comme une orange, mais en plus explosif: le Quartier Arabe, le Quartier Juif, le Quartier Chrétien et le Quartier Arménien. Voici une petite mosaïque, avec des légendes qui font dans l'à-peu-près le plus flagrant:

Les murailles exterieures et un olivier pour faire joli


20 décembre 2011

La belle histoire de Hanoukka


Ce soir en Israël et dans tout le monde juif (rien avoir avec un complot de grande envergure), on allume la première bougie de Hanoukka. Voila une bonne occasion de vous donner un petit cours d'historico-théologie:
Donc vers -200 avant Jésus- Christ, et dans la région même où il devait naître sous un sapin avec des guirlandes qui clignotent, c'était le bordel. Le temple de Jérusalem avait été détruit et les potes de promotion d'Alexandre Le Grand (un grec qui mangeait compulsivement de la macédoine)  avaient pris possession de la ville et du royaume de Judée. Le roi Antioche que son père avait envoyé se mettre au vert après une sombre histoire de chèques en bois, se mit en tête d'interdire aux juifs pieux de pratiquer leur religion. Et comme c'était un petit plaisantin doté d'un subtil sens de l'humour, il fit sacrifier sur l'autel du temple de Jérusalem une truie (je sais bien, ca colle pas, comment il y a un temple puisqu'il a été détruit? Eh ben JE SAIS PAS). Il va sans dire que les juifs, apparemment un peu imperméables à ses facéties, furent très fâchés. Malheureusement, les grecs ayant l'avantage du nombre et de la force, ils ne pouvaient que fermer leur gueule et subir l'humour grec qui comprenait entre autre meurtres, viols, pillages et interdiction de pratique de la religion avec  peine de mort à la clé.


15 décembre 2011

Etes-vous plutôt Twizophrène ou twichotique?


Vu de l'extérieur vous avez l'air parfaitement normal. Un travail, des amis, une famille, parfois des amants, un conjoint ou des enfants. Seulement vous avez un vilain petit secret. Vous appartenez à une secte. Une secte dont on parle beaucoup dans les medias, qu'on analyse, qu'on attife de graphes genre sérieux et scientifiques, on parle de révolution, de réseau social, de microblogging, de medias et de trucs en –isme qui donne au tout un air moderne et futuriste de bon aloi. Seuls ceux qui se trouvent à l'extérieur de Twitter se laissent prendre à ce charabia internet. Vous qui êtes quotidiennement phagocytés par la secte Twitter, vous savez pertinemment que cela fait bien longtemps que vous n'appartenez plus vraiment à la communauté des humains dits "normaux" mais que vous avez vendu votre âme au Diable du 2.0 et que votre perception de la normalité est devenue dangereusement borderline. La preuve, quand des non-initiés vous demandent de vous expliquer ce qu'est ce Twitter dont tout le monde parle, vous vous surprenez à penser, en parallèle à une explication décousue que vous avez un mal fou à rendre cohérente, que vous êtes en train de passer pour un grand malade:
"Ben s'tu veux, c'est des gens qui écrivent des trucs et toi tu les lis, et desfois tu réponds, et puis y'a des gens qui te suivent, et toi tu les suis aussi mais c'est pas obligé, c'est comme des textos mais avec des centaines de gens et tu peux pas écrire plus de 140 caractères et aussi tu peux renvoyer à des autres qui te suivent ce que ceux que tu suis ont écrit et eux aussi ils font pareil avec ce que tu écris et c'est SUPER SYMPA. Enfin tu vois quoi".
Rien qu'à voir le regard sceptique entaché d'un soupçon d'inquiétude que vous jette votre interlocuteur, vous comprenez qu'il vous prend pour un demeuré au mieux, et pour un candidat à l'hospitalisation psychiatrique au pire et qu'il ne voit rien du tout, à part peut-être un entonnoir imaginaire sur votre tête.

13 décembre 2011

De l'avantage de la dèche

Comme j'ai des velléités d'humanisme urticaire d'une part, et que j'ai toujours préféré grimper aux arbres et danser plutôt que de me tenir bien droite aux entretiens d'embauche, j'ai cette propension à travailler pour des établissements ayant une fâcheuse tendance à la faillite à répétition. D'un autre côté, quand on travaille pour ce genre de boite, on est sûr de bien rigoler. Vivant en perpétuelle incertitude, les employés sont informels, excentriques et cyniques. Un paradis humain, une catastrophe économique.

Mon petit hôpital est un modèle du genre. Un déficit à faire pâlir d'envie la Grèce et le Guatemala réunis, des directeurs qui se relaient plus vite que des danseuses à gogo autour d'une barre d'acier (mais qui ont un cul nettement moins joli à regarder), des conspirations internes dignes de la belle époque des Borgia, bref, du grand n'importe quoi. Après quelques alertes à la fermeture et une dizaine de manifs bruyantes (pendant lesquelles j'étais chargée du bruit de fond avec un joli sifflet rose fluo), l'épisode de ce mois-ci: pas de salaire pour les employés et Anne ma sœur ne voit rien venir à l'horizon. C'est fort ennuyeux, mais à y bien réfléchir, voilà qui offre une occasion de mettre en œuvre une créativité jusque-là quelque peu en berne et cela dans plusieurs domaines:

8 décembre 2011

Les tiroirs


La vie en petits morceaux, et nous en petits bouts de nous. Dès la naissance, il nous devient rapidement évident que pour arriver à s'en sortir adroitement, mais encore pas toujours, il va falloir adapter notre moi pluriel à l'entourage. Etre souriante avec la vieille tante moustachue qui sent le renfermé  mais qui offre de jolis cadeaux à Noël, et être une peste dans la cour de recréation, surtout pour éviter de montrer qu'on a peur et de se faire tabasser par les garçons. Mais comme on a un "moi" qui aspire sérieusement à une unité (par ailleurs tout à fait improbable), il y a quelques couacs dans ce joli compartimentage. C'est ainsi qu'on se retrouve a déclarer sa flamme à l'abruti du CM2 qui nous tire impitoyablement les nattes et qui profitera désormais de ce moment de faiblesse pour nous traiter avec une cruauté accrue, et qu'on laisse échapper un: "Je veux pas que tu m'embrasses, tu piques!" à la vieille tante qui ne nous offrira plus désormais à Noël qu'un regard noir et rancunier. La vérité c'est pas bien, c'est dangereux, et ça coûte cher. Mais comme on est encore un enfant, on se permet souvent de tout mélanger, et de faire de nos "moi" une bouillie joyeuse et colorée, sans trop craindre les conséquences. L'enfance, c'est fait pour ça après tout.